Au Mali, la junte donne le coup de grâce à l’accord de paix d’Alger

Après huit années d’un fragile cessez-le-feu, le pouvoir militaire à Bamako a officiellement rompu l’accord de paix d’Alger en août 2023. Le communiqué du 25 janvier, annonçant cette décision, a été présenté à la télévision nationale malienne, mettant fin à un accord qui n’existait plus que sur le papier. Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a justifié cette rupture en accusant certains signataires de l’accord de devenir des acteurs terroristes et en reprochant à Alger des actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord. Les autorités algériennes ont contesté ces explications, soulignant que la décision était préparée depuis longtemps par la junte au pouvoir à Bamako. Les groupes rebelles du Nord, déjà en conflit avec le pouvoir central, anticipaient la rupture depuis l’arrivée de la junte au pouvoir en 2021. Cette rupture officialise une situation déjà présente sur le terrain depuis plusieurs mois, marquée par des affrontements armés et la reprise de territoires par l’armée malienne et ses alliés. La médiation algérienne tentait en vain de maintenir le fragile cessez-le-feu depuis huit ans. La junte a également critiqué l’ingérence supposée de l’Algérie dans les affaires intérieures du Mali, accusant Alger d’actes inamicaux et d’hostilité. Georges Balais

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