Le chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Soudan, Peter Kioy, a affirmé vendredi que les équipes de l’ONU restaient au Soudan pour apporter des secours, exprimant sa « frustration » face à l’incapacité d’atteindre des millions de civils qui ont désespérément besoin d’une aide humanitaire urgente.

Le responsable de l’ONU a mis en garde contre « la propagation des violents combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) dans tout le pays, et sur ce qui se dit sur la possibilité qu’ils atteignent Port Soudan, à l’est, où travaillent les organisations internationales et humanitaires ».

Kioy a souligné que la communauté humanitaire ne peut pas superviser ni accéder aux zones vers lesquelles les gens fuient, ce qui rend « difficile pour nous de garantir les droits de protection internationale qui devraient leur être garantis », précisant aussi que « la situation est très dangereuse, dans certaines zones, et que l’espace humanitaire se rétrécit, le conflit ayant récemment atteint les Etats de Gezira et du Nil Blanc, ce qui signifie que les acteurs humanitaires ont été contraints de partir ».

Le chef de la mission de l’OIM au Soudan a ainsi déclaré : « Nous sommes restés au Soudan pour fournir de l’aide et nous avons la capacité de le faire, mais nous n’avons pas accès aux personnes qui ont besoin de notre soutien, et c’est devenu frustrant ».

Depuis la mi-avril de l’année dernière, des milliers de civils ont été tués et blessés et plus de 7,6 millions de personnes ont été déplacées de leurs foyers, dont plus de 1,5 million vers les pays voisins. Au moins 25 millions de personnes à travers le Soudan ont besoin d’aide, dont 14 millions d’enfants, tandis que le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a décrit le conflit qui dure depuis plus de neuf mois comme l’« une des crises mondiales à la croissance la plus rapide ».

Aller au contenu principal