En France, des milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues de Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon et d’autres villes, le dimanche 14 janvier, pour exiger le retrait total de la loi sur l’immigration, votée le 19 décembre 2023 par le Parlement. Cette mobilisation massive vise à maintenir la pression avant la décision cruciale du Conseil constitutionnel le 25 janvier.

Les protestataires ont scandé des slogans tels que « Loi immigration, loi raciste. On n’en veut pas, on la combat », bravant le froid depuis la place de la République à Paris, selon les observations de l’AFP. Plus de 400 collectifs, associations, syndicats et partis politiques ont uni leurs forces pour manifester contre un texte accusé de reprendre plusieurs idées de l’extrême droite.

La loi controversée, adoptée de justesse par le Parlement le 19 décembre, restreint notamment le versement des prestations sociales aux étrangers, établit des quotas migratoires, remet en question l’automatisme du droit du sol et réintroduit un « délit de séjour irrégulier ». À Lyon, entre 2 300 personnes (selon la préfecture) et 3 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé pour exiger le retrait de la loi.

À Bordeaux également, deux à trois mille personnes ont exprimé leur opposition, selon les journalistes de l’AFP. Des pancartes illustrant des visages humains dénonçaient des situations critiques, comme celle d’un travailleur payant des impôts depuis deux ans, dont la famille ne percevra plus les allocations familiales.

Alors que la date fatidique du 25 janvier approche, date à laquelle le Conseil constitutionnel rendra sa décision, un nouvel appel à manifester contre la loi a été lancé pour le 21 janvier par plus de 200 personnalités, accentuant ainsi la mobilisation contre cette réforme de l’immigration.

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