Après sa victoire nette du lundi 15 janvier 2024 aux primaires républicaines de l’Iowa et en prévision d’une élection clé dans le New Hampshire, Donald Trump est retourné deux jours après devant le tribunal de New York pour répondre à un procès en diffamation intenté par une autrice qui l’avait déjà fait condamner en 2023 pour une agression sexuelle remontant aux années 1990.

Considéré plus que jamais comme le favori des primaires républicaines après sa victoire éclatante au caucus de l’Iowa, le magnat et homme d’affaires de 77 ans a consacré sa journée du mardi au palais de justice de Manhattan pour faire face à Elizabeth Jean Carroll, une ancienne chroniqueuse du magazine américain Elle âgée de 80 ans.

Bien que Donald Trump soit resté silencieux lors des débats, il a utilisé son réseau social Truth Social pour attaquer Elizabeth Jean Carroll en déclarant : « Il est à peine croyable que je doive me défendre contre les allégations fantaisistes de cette femme », tout en republiant d’anciens extraits d’interviews télévisées et de messages sur les réseaux sociaux provenant de son accusatrice.

Faisant face à au moins six procès civils et pénaux, le magnat de l’immobilier a systématiquement transformé chaque inculpation ou comparution en une tribune politique, multipliant les attaques virulentes contre le système judiciaire et le camp démocrate du président Joe Biden, qu’il accuse de vouloir le faire condamner pour l’empêcher de remporter l’élection présidentielle de novembre. Le 9 mai 2023, un jury du même tribunal avait unanimement décidé qu’il avait commis une agression sexuelle sur Elizabeth Jean Carroll en 1996, dans une cabine d’essayage d’un grand magasin new-yorkais, et qu’il l’avait également diffamée en octobre 2022. Les jurés avaient condamné Donald Trump, qui a fait appel et n’a jamais été poursuivi au pénal dans cette affaire, à cinq millions de dollars de dommages et intérêts.

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